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Jakarta Commons Logging

Ce tutoriel est le premier de la série sur les API Commons de Jakarta. Nous étudierons ici l'API Commons Logging qui est une couche d'abstraction pour la plupart des systèmes de journalisation existants. ♪

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I. Introduction

Dans ce tutoriel, nous verrons comment configurer et utiliser l'API Jakarta Commons Logging. Nous n'aborderons pas la configuration du système sous-jacent puisque ce n'est pas le but de commons logging. Un tutoriel sur Log4J sera disponible prochainement.

I-A. Utilité de la journalisation

La journalisation permet d'enregistrer les événements qui surviennent au niveau d'une application. Elle est plus pratique que l'utilisation de System.out ou System.err, d'une part parce que ceux-ci ne sont pas toujours disponibles (comme dans le cas d'applications serveur par exemple), d'autre part parce qu'ils ne permettent pas de filtrer ce qui doit être affiché.

Les systèmes de journalisation permettent d'attribuer des niveaux à chaque message (débogage, information, etc.), il est ensuite possible d'indiquer quel est le niveau minimum qu'un message doit avoir pour être enregistré. Ils offrent également la possibilité de définir l'endroit où vont être envoyés les messages : console, fichier ou même serveur de journalisation. Ce système est donc beaucoup plus souple que les classiques System.out et System.err.

On trouve une multitude de systèmes de journalisation, Sun en a même intégré un au JDK 1.4, Apache Jakarta a également créé le sien (Log4J). Dans certain cas, il peut être important de ne pas dépendre d'un système particulier, c'est alors que commons logging peut être utile.

I-B. Avantages de Commons Logging

Commons logging est une API fournie par le projet Apache Jakarta afin d'utiliser la journalisation de façon transparente, sans se préoccuper du système qui la réalisera effectivement. Ainsi, on utilise commons logging pour toutes les instructions de journalisation et c'est au moment de l'exécution du programme que l'API déterminera quel est le système à utiliser. Cela permet de ne pas dépendre d'un système, la seule dépendance est vis-à-vis du package commons logging qui ne pèse qu'une quarantaine de kilo-octets et peut donc être embarqué dans n'importe quelle application.

Comme les commons logging doivent être compatibles avec une grande variété de systèmes de journalisation (Log4J, l'API de logging du JDK 1.4, Avalon, etc.), ils ne reprennent que les caractéristiques communes à tous ces systèmes et ne sont donc pas très compliqués à prendre en main.

Nous commencerons par présenter un exemple simple d'utilisation des commons logging, puis nous expliquerons la façon de les configurer.

II. Exemple d'utilisation

Nous allons commencer par un exemple très simple d'utilisation. Le développeur n'a à se servir que de deux entités, définies dans le package org.apache.commons.logging : Log et LogFactory.

Comme son nom l'indique, la LogFactory permet de créer des entités Log. Il existe deux façons d'obtenir un Log de la part de la LogFactory, une version longue :

 
Sélectionnez
Log log = LogFactory.getFactory().getInstance(MaClasse.class);

et une version courte :

 
Sélectionnez
Log log = LogFactory.getLog(MaClasse.class);

Les deux sont strictement équivalents, la deuxième forme est un raccourci pour la première. Voici un exemple d'utilisation des commons logging :

 
Sélectionnez
package org.phpopensoft.java.tutoriels.commons.logging;

import org.apache.commons.logging.Log;
import org.apache.commons.logging.LogFactory;


/**
 * Classe d'exemple pour l'utilisation des commons logging.
 * Enregistre des messages à différents niveaux de gravité.
 * @author Sébastien Le Ray
 */
public class CommonsLoggingSample {
    public static void main(String[] args) {
        Log log = LogFactory.getLog(CommonsLoggingSample.class);
        log.trace("Message de trace");
        log.info("Message d'information");
        log.warn("Message d'avertissement");
        log.error("Message d'erreur");
        log.fatal("Message d'erreur fatale");
    }
}

Pour pouvoir compiler ce code, vous devez récupérer l'API commons logging sur le site http://www.apache.org/dist/jakarta/commons/logging/ et l'inclure dans le chemin de compilation. Voici un exemple d'exécution :

 
Sélectionnez
4 juin 2005 18:07:08 org.phpopensoft.java.tutoriels.commons.logging.CommonsLoggingSample main
INFO: Message d'information
4 juin 2005 18:07:08 org.phpopensoft.java.tutoriels.commons.logging.CommonsLoggingSample main
ATTENTION: Message d'avertissement
4 juin 2005 18:07:08 org.phpopensoft.java.tutoriels.commons.logging.CommonsLoggingSample main
GRAVE: Message d'erreur
4 juin 2005 18:07:08 org.phpopensoft.java.tutoriels.commons.logging.CommonsLoggingSample main
GRAVE: Message d'erreur fatale

On se contente d'appeler getLog en lui passant la classe en cours, le Log obtenu sera identifié par ce nom. Un Log n'est créé que s'il n'en existe pas avec le même identifiant. Il est également d'identifier le Log par une chaîne quelconque, mais l'usage veut que l'on utilise le nom de la classe qui effectue l'appel (ou le nom de son package), qui plus est, cela facilite généralement la configuration du système concret.

Au niveau du code, l'utilisation de commons logging ne sera généralement pas plus compliquée que cela. Il faut noter que dans des cas complexes, une autre famille de méthodes peut être utilisée en conjonction avec celles de journalisation : la famille des isxxxEnabled(), où xxx est le nom d'un niveau (isTraceEnabled(), isDebugEnabled, etc.). Cette famille de méthodes renvoie true si le niveau considéré est activé, false sinon. Les instructions de journalisation ressemblent alors à cela :

 
Sélectionnez
if(log.isTraceEnabled()) {
    log.trace("Entrée dans la méthode xxxx, paramètres : " + 
        uneInstanceCompliquéeAAfficher + ', ' + UneMethodeTresLongue());
}

Dans le cas où le niveau est journalisable, cela ne fait que dupliquer un test qui est déjà effectué pour savoir si le message est enregistré (le temps perdu est négligeable), mais dans le cas où le niveau ne l'est pas, cela évite tout le processus d'évaluation et de passage des paramètres ce qui permet d'éviter au maximum la perte de temps.

Le second aspect des commons logging, au moins aussi important que le code, est la configuration, que nous allons maintenant aborder.

III. Configuration

Il faut préciser que la configuration doit être faite par l'utilisateur de l'application et non pas par le programmeur. En effet, l'API commons logging sert de couche d'abstraction, si le programmeur la configure, c'est qu'il émet des suppositions sur l'environnement dans lequel va s'exécuter l'application et est donc en contradiction avec ce principe d'abstraction.

III-A. LogFactory

La LogFactory utilisée pour obtenir une instance de Log est en fait une classe abstraite, elle va rechercher quelle est l'implémentation à utiliser. LogFactory utilise le processus de recherche suivant :

  • recherche d'un attribut système nommé org.apache.commons.logging.LogFactory (cet attribut est défini en passant l'option -Dorg.apache.commons.logging.LogFactory=classe d'implémentation à la JVM) ;
  • utilisation du système de recherche de service du JDK 1.3 (http://java.sun.com/j2se/1.3/docs/guide/jar/jar.html) pour trouver un fichier appelé META-INF/services/org.apache.commons.logging.LogFactory dont la première ligne doit contenir le nom de la LogFactory ;
  • recherche du fichier de propriétés commons-logging.properties qui doit contenir l'attribut org.apache.commons.logging.LogFactory indiquant la Factory à utiliser ;
  • utilisation de la Factory par défaut (org.apache.commons.logging.impl.LogFactoryImpl.

La recherche s'effectue dans l'ordre présenté ci-dessus. Dès qu'une des conditions est remplie, la recherche s'arrête et c'est la Factory trouvée qui est utilisée.

Dans la plupart des cas, l'implémentation par défaut est suffisante. L'utilisation d'une factory différente peut être justifiée dans des cas particuliers comme l'exécution dans un environnement conteneur (serveur) ou des contraintes de taille (embarqué), il faut alors créer sa propre Factory et renseigner l'une des propriétés citées ci-dessus (utiliser la propriété système accélère le processus).

III-B. Système de journalisation

Nous nous concentrerons sur la configuration de la Factory par défaut. C'est elle qui va déterminer quelle est l'implémentation de Log à utiliser. Si un fichier de configuration commons-logging.properties existe, les propriétés qu'il définit sont passées à la Factory. La Factory par défaut utilise le mécanisme de recherche suivant pour le Log, il est assez similaire à celui de la recherche de Factory :

  • recherche d'une propriété org.apache.commons.logging.Log (et org.apache.commons.logging.log pour compatibilité) indiquant l'implémentation à utiliser ;
  • recherche des mêmes propriétés au niveau système ;
  • recherche du système de journalisation Log4J ;
  • recherche du système de journalisation du JDK 1.4 ;
  • recherche du système de journalisation du JDK 1.3 ;
  • utilisation de l'implémentation org.apache.commons.logging.impl.SimpleLog par défaut.

On voit donc que là encore le mécanisme de recherche a été conçu de façon à utiliser le meilleur système de journalisation disponible. La configuration de l'emploi d'un Log particulier n'est justifiée que si l'on utilise un système de journalisation qui n'est pas pris en compte dans le processus de recherche. Attention toutefois, si le système de journalisation n'est pas disponible à l'exécution le mécanisme de recherche ne reprend pas et une exception est levée.

Il est donc préférable de s'appuyer sur le mécanisme de détection proposé et de configurer Log4J et le SimpleLog, puisque la configuration de l'API du JDK se fait au niveau système. Ainsi, on est sûr d'avoir un système de journalisation fiable. SimpleLog est configurable via un fichier nommé simplelog.properties, les propriétés que l'on peut y renseigner sont les suivantes :

  • org.apache.commons.logging.simplelog.defaultlog : indique le niveau de détail par défaut (« trace », « debug », « info », « warn », « error », ou « fatal », prend la valeur « info » par défaut) ;
  • org.apache.commons.logging.simplelog.log.nomlogger : niveau de détail du logger indiqué ;
  • org.apache.commons.logging.simplelog.showlogname : booléen indiquant si le nom du logger doit être affiché dans les messages (désactivé par défaut) ;
  • org.apache.commons.logging.simplelog.showShortLogname : indique si un nom simple doit être affiché pour le logger (actif par défaut) ;
  • org.apache.commons.logging.simplelog.showdatetime : indique si la date et l'heure doivent être affichées (masquées par défaut) ;
  • org.apache.commons.logging.simplelog.dateTimeFormat : donne le format d'affichage de la date et de l'heure (au format SimpleDateFormat, format par défaut « yyyy/MM/dd HH:mm:ss:SSS zzz »).

La configuration de Log4J fera l'objet d'un tutoriel séparé car elle est trop complexe pour être présentée ici.

Vous en savez maintenant suffisamment sur commons-logging pour l'utiliser de façon régulière. Essayez, vous verrez, il devient vite difficile de s'en passer une fois que l'on est habitué.

IV. Références

V. Remerciements

Merci à lunatix pour sa relecture et à Bestiol pour ses corrections.

VI. Téléchargements

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